Disproportion de l'homme blaise pascal
de l'homme»
- fragment 230
L'essayiste invite le lecteur à faire usage de ses capacités pour appréhender le double tableau de l'infiniment grand et de l'infiniment petit: - implication du lecteur: anaphore de la tournure au subjonctif injonctif «Que l'homme », 1. 1,20; «qu'il » 1.4,1. 25 .... Expression de l'injonction qui structure les 2 tableaux, celui de l'infiniment grand «la nature entière »1.2 et celui de l'infiniment petit « les choses les plus délicates »1.26 d'où structure claire dans laquelle le lecteur se repère aisément. - implication du locuteur: «notre vue »1.12, «nous »1.15 puis «je »1.33 d'ailleurs abandon progressif de la tournure injonctive au profit de la conclusion de la démonstration, au présent de vérité générale: l'homme est « un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant »1.50, figure du chiasme qui image le titre même du fragment par l'antithèse «tout» - «néant» En moraliste, Pascal veut conduire l 'homme à faire l'épreuve de sa propre faiblesse. Un diptyque 1. L' infmiment grand - accumulation qui égare toujours plus loin l'homme dans sa perception de l'univers (crescendo dans l'évocation du plus en plus grand) , en passant par des termes scientifiques: « terre »1.7, « astre »1. 8, « astres »1. Il, « firmament » 1. 12, « espaces » 1. 16, « atomes » 1. 16 - gradation 1.23 qui opère le mouvement inverse et l'homme à sa propre condition. NB « petit cachot» (expression péjorative et volontairement réductrice), «j'entends l'univers» d'où obligation de relativiser la place de l'homme - hyperboles qui suggèrent l'immensité de I'infini, souligné lui-même par la récurrence des noms «univers» 1.6,22 et « nature »1.2,13,21 - images vulgarisant les connaissances scientifiques: métaphore « éclatante lumière» et comparaison « comme une lampe éternelle» 1. 5. Les images facilitent l'accès au propos. - période oratoire au service de l'image: allongement de la 1° phrase (1. 1 à 12) suggérant