La souffrance est souvent définit comme la négation du bien ou encore comme une conséquence de la faute du mal commis par l'homme. Dans son dernier grand livre, les deux sources de la morale et de la religion, Henry Bergson écrit : « La souffrance est-une terrible réalité et c'est un optimisme insoutenable que celui qui définit à priori le mal, même réduit à ce qu'il est effectivement, comme une moindre bien. » Dans cette citation, le mal est définit comme étant une réalité absolue. Cependant, il est mis en avant que la définition du mal comme étant la négation du bien n'est pas la seule qui existe. En effet, comment peut-on définir le mal comme étant un moindre bien si le mal entraîne un déséquilibre chez l'homme qui le commet ou ceux qui l'entourent ?

Pour Bergson, le mal est une réalité absolue, ainsi on ne peut réfuter son existence où encore le définir à travers le bien. En effet, il est difficile de distinguer le bien du mal. Mais pour pourtant, le mal est un réalité absolu de part son forte présence autours des hommes. On retrouve cette forte existence de la souffrance dans les trois œuvres sous différentes formes. Tout d'abord, le mal est mis en avant comme étant écrasant autour de l'homme. En effet, il est à la fois omniprésent et à la fois réel. Chez Shakespeare, le mal est présent dès le début de la tragédie, avec une présence visible que l'on retrouve grâce aux sorcières. En effet, Shakespeare l'impose dès l'acte premier dans la scène première avec une scène sombre où « tonnerre et éclairs » sont présents, mais aussi avec les « trois sorcières » et leurs prédictions. Chez Giono, cette existence du mal permanente est mise en avant à travers les personnages principaux qui sont Firmin, Madame Numance, et Firmin. Enfin dans Profession de foi du vicaire savoyard, la présence du mal est mise en avant par Rousseau à travers un discours dénonciateur de la religion, des institutions religieuses, dès les premières lignes de son œuvre, « la religion ne