Dissertation bonheur et désir
Il faut ici s’interroger, à tort ou à raison, sur le lien qui existe entre le désir et le bonheur.
Le bonheur, qui est par définition, la quête que vise tout homme, l’état de satisfaction complète auquel tout être humain aspire. Cependant cette notion reste complexe, et sa définition très énigmatique.
Le désir quant à lui, est spécifique à l’homme et est caractérisé par la conscience d’un manque que l’on devrait combler, source alors de souffrance.
Soit on pourrait être amené à penser que l’absence de désir signifierait absence de souffrance.
Mais à en croire l’opinion commune, le bonheur, c’est la satisfaction de tous nos désirs. La société flatte d’ailleurs la recherche de plaisir, et encourage les individus à vivre de leurs désirs (ex : à travers la publicité)
Pourtant, la multiplication des désirs engendre insatisfaction et ennui. L’homme serait alors fatigué de désirer tout en restant mécontent.
Faut-il libérer le désir ? Ou se libérer du désir, si ce dernier est marque de la misère de l’homme ?
Malgré les troubles dont il peut être responsable, le désir est à la fois source d’inquiétudes et preuves de liberté, et fait partie intégrante de la vie humaine en tant que moteur principal de l’homme et ainsi on ne saurait être heureux sans lui.
Le désir est la marque première de l’imperfection de l’homme, et est indice de sa mortalité, puisqu’un être immortel n’aurait sans doute aucun désir. Il prouve en effet que l’Homme est entre Dieu et l’animal. Et n’avoir aucun désir n’est ce pas être un cadavre ou bien une pierre, et ne connaître alors aucune expérience agréable, ou bien même aucune évolution en tant d’individu, plutôt que de vivre une vie d’homme. Le désir est donc l’essence même de l’homme et traduit sa nature permanente.
L’homme n’est alors pas tenu comme responsables de ses désirs puisque ces derniers se greffent d'abord sur le besoin. Le besoin est une tension interne qui vient