La légitime défense.

La contradiction . Pénombre et luminosité sont deux situations différentes, radicalement différentes puisque lorsqu’une pièce est plongée dans la pénombre il n’y a aucune lumière, alors que lorsqu’une pièce est éclairée, pleine de luminosité il n’y a aucune pénombre. Ces deux mots sont donc totalement opposés, et ce ne sont pas les seuls, il en va de même pour l’expression « interprétation stricte» (consacrée dans l’article 111-4 du Code Pénal). Interpréter c’est l’action d’expliquer, de donner une signification claire à une chose obscure, c’est tirer une signification d’un texte après se l’être appropriée , c’est le traduire avec sa conception personnelle. Tandis que « strict » signifie « qui laisse très peu de liberté d’action ou d’interprétation ». Le dictionnaire Le Robert définit donc des mots contradictoires : une interprétation sous entend une liberté dans l’interprétation, celui qui interprète est subjectif dans son interprétation, alors que le mot strict , lui , illustre la pauvreté d’action, la limite, l’encadrement. Le principe de la légalité, inventé à l’époque des Lumières ,qui consiste à interpréter strictement la loi est donc un principe assez étrange puisqu’il mêle la notion de liberté avec celle d’absence de liberté. Ce principe est donc quasiment impossible à mettre en application, c’est pour cela que le juge pénal ne peut le respecter dans sa totalité : soit il interprète le texte, il est dès lors subjectif, soit il applique la loi de manière stricte il est comme le dit Montesquieu « la bouche qui prononce les paroles de la loi »,il le fait de façon totalement objective. Certains juges réussissent à concilier les deux : l’interprétation et l’application ,hélas cela n’est possible que dans certains cas. Mais que faire lorsque le juge pénal qui applique la loi et ne l’interprète pas se