Dissertation place du peuple
Robert Wilson (1941)
« Le corps pense, l’esprit est un muscle » dit Robert Wilson dont les spectacles proposent des images inattendues d’une étrange beauté. Après la peinture et l’architecture, cet artiste américain s’exprime par le théâtre. Son travail en rééducation avec des enfants autistiques a marqué son approche théâtrale caractérisée par une lenteur proche du cérémonial et une mise en espace semblable à la composition picturale. On sent dans son œuvre l’importance accordée à la perception du temps et au poids des gestes, souvent répétitifs. Pour ce metteur en scène que la psychologie n’intéresse pas, chaque personnage correspond à un rythme et il s’attache davantage à la musique qu’au texte. Il produit ses spectacles à travers le monde et réalise aussi des films ainsi que des vidéos. Depuis Le Regard du sourd (1971), il a passé le cap de la soixantaine… de mises en scène au théâtre et à l’opéra. Parmi les plus importantes, mentionnons Einstein on the beach (1976), un opéra écrit avec le musicien Philip Glass, Orlando (1990) de Virginia Woolf avec Isabelle Huppert ou The Black Rider (1990) avec de la musique de Tom Waits sur un livret de William Burroughs.
Sur Robert Wilson :
« Une expérience directe des choses », entretien avec Robert Wilson dans Mise en scène et Jeu de l’acteur, Tome 2, de Josette Féral, Jeu / Lansman, 1998, p. 331-344. haut de la page
Anatoli Vassiliev (1942)
Anatoli Vassiliev
Ceux qui s’intéressent aujourd’hui à la recherche sur l’acteur tournent leur regard vers Anatoli Vassiliev. Cet artiste russe a entamé ses études à l’Académie d’Art Dramatique de Moscou après une formation universitaire en chimie ; il envisage le théâtre à la fois de façon artistique et scientifique. Élève de Maria Knibel qui utilise la méthode de l’« analyse active », il connaît les principes de Stanislavski et s’intéresse d’abord à des textes russes comme Vasa Zelesnova de Gorki ou Le Cerceau de Slavkine, dont il a réalisé la mise