La Vème république
Maurice Duverger : « Une république désigne essentiellement un régime fondé sur la souveraineté du peuple exprimé par des élections authentiques »
La Vème république constitue une rupture politique par rapport aux régimes précédents. Elle est la vice doyenne de nos institutions ce qui est exceptionnel d’autant plus qu’elle n’était pas destiné pour durer. En effet, sa mise en place était, à la base, purement politique : elle devait répondre au problème algérien. Comme le disait De Gaulle il n’y a pas de politique qui « vaille en dehors des réalités ».
Né de la constitution de 1958, elle s’inspire fortement du discours de Bayeux prononcé par le général de Gaulle
La Ve République échappe aux typologies classiques des différents régimes démocratiques. Conçue à l’origine comme un régime parlementaire dans lequel les pouvoirs de l’exécutif sont renforcés, En effet, l’article 50 pose clairement le principe de la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée nationale. Il impose sa démission en cas d’adoption par celle-ci d’une motion de censure ou de vote négatif sur son programme ou sur une déclaration de politique générale. De plus, le texte ne prévoit pas de séparation stricte des pouvoirs : le Gouvernement dispose de l’initiative législative ; l’Assemblée nationale peut renverser le Gouvernement ; le chef de l’État dispose du pouvoir de dissoudre cette chambre. La constitution de 1958 ne met donc pas en place de régime présidentiel, elle est devenue un régime de type semi-présidentialiste depuis le référendum de 1962 qui a instauré l’élection du président de la République au suffrage universel direct.
Certain la considère comme une constitution sur mesure, taillé tel un costume à la carrure de gaulle mais dans les faits ses institutions sont relativement stables. En effet l’alternance régulière depuis 1981 permet la bonne santé de ses institutions M Goguel