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Dissertation
Madame Bovary
Gustave Flaubert

Sujet : Dans quelles mesures peut-on dire que
Madame Bovary est un roman réaliste ?
1) Une série de descriptions et de scènes
Le roman Madame Bovary de Gustave Flaubert est rempli de caractérisations (couleur, matière, mouvement et forme). Les énumérations et les accumulations sont nombreuses : elles donnent un effet de saturation et donc, de réalisme.
La description du repas de noces, dans le chapitre 4 de la première partie, en est un parfait exemple. Il est typique de l’écriture de Flaubert. Dans le passage : « Il y a avait dessus quatre aloyaux, six fricassées de poulets, du veau à la casserole, trois gigots et, au milieu, un joli cochon de lait rôti, flanqué de quatre andouilles à l’oseille », il y a une longue énumération relative à l’accumulation des mets servis aux convives du mariage. Les caractérisations permettant de détailler ce qui a été préparé sont multiples.

Il y aussi des impressions auditives et olfactives en plus des impressions visuelles. Notamment, dans le chapitre 10 de la troisième partie, lors de l’enterrement d’Emma, l’auteur écrit :
« sous ces odeurs affadissantes de cire et de soutane » et

« toutes sortes de bruits joyeux emplissaient l’horizon : le claquement d’une charrette roulant au loin dans les ornières, le cri d’un coq qui se répétait ou la galopade d’un poulain que l’on voyait s’enfuir vers les pommiers ».
L’ironie de Flaubert ici est frappante car il décrit un paysage idyllique de printemps tels que la brise fraîche et le ciel tacheté de nuages roses, alors que la scène est dramatique puisqu’il s’agit des obsèques de l’héroïne.
Lors de l’agonie d’Emma dans le chapitre 8 de la troisième partie, nous retrouvons également des impressions auditives avec le râle d’Emma, les prières de Monsieur Bournissien et les sanglots de Charles : « A mesure que le râle devenait plus fort, l’ecclésiastique précipitait ses oraisons ; elles se mêlaient aux sanglots étouffés de Bovary ».