Selon vous une bonne histoire seule permet – elle de faire un bon roman?

Il existe de nombreux prix littéraires comme le prix Goncourt, qui récompense chaque année le "meilleur ouvrage d'imagination en prose, paru dans l'année", c'est-à-dire le meilleur roman de l'année. Ce prix ne peut être décerné qu'une seule fois à un même auteur sauf Romain Gary qui l'a reçu en 1956 pour son roman les Racines du ciel, puis en 1975, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour le roman La Vie devant soi.
On peut se demander sur quels critères le jury se base pour récompenser l'auteur.
Ainsi une histoire intéressante suffit elle à faire un bon roman?
Il est vrai qu’une bonne histoire est importante dans la construction d’un roman mais d’autres éléments ne sont ils pas nécessaires pour en faire un bon roman?

Dans une première partie nous allons voir en quoi une bonne histoire est importante dans la construction d'un roman. En effet, une histoire qui intéresse et capte l'attention du lecteur permet souvent de donner de la valeur à un roman.
Tout d'abord, l'histoire est l’atout principal du roman, son ossature. Elle constitue un fil directeur qui guide le lecteur du début jusqu'à la fin de sa lecture. L’histoire doit contenir du suspens pour capter l’attention du lecteur par exemple dans Les Dix Petit Nègres d’Agatha Christie, l’auteur maintient le suspens jusqu’au bout. Ce suspense est poussé à l’extrême et invite le lecteur à réfléchir ; à s’y intéresser. Le suspens dans certains livres est l’ossature du livre. Par exemple, dans Anges et Démons de Dan Brown, l’intrigue est construite comme un jeu de piste, le lecteur va d’énigme en énigme et est acteur de l’intrigue. Il a l’impression de découvrir des secrets.
Le récit doit également parler à l’imagination du lecteur. Une œuvre avec des décors imaginaires des héros fantastiques emporte le lecteur dans des mondes nouveaux et le captive davantage par exemple dans le monde de Narnia de Clive Staples Lewis ou des enfants