Dissertation sur le basketball
Création littéraire
Automne 2013 « Passe. Passe la balle ! Coupe au panier ! Go, go, go ! » Alexa coupa vers le panier, mais elle échappa la passe qui lui était destinée et le ballon alla rebondir sur le mur. Depuis le début de la pratique, William Fleming, l’entraîneur-chef, s’époumonait en parcourant le côté du terrain. Cela faisait maintenant deux ans qu’il dirigeait l’équipe nationale canadienne de basket-ball féminin d’une main de fer, tout en étant apprécié de ses joueuses. Son équipe était une équipe gagnante et il en était fier. « On refait le jeu. Mieux que ça. Come on! » ordonna-t-il. Les cinq joueuses reprirent leur position. Claire, la meneuse de jeu, donna le signal de départ. Alors, Jenna, qui occupait la position d’arrière, s’élança et exécuta un écran parfait pour permettre à Catherine, sa coéquipière, de couper vers le panier au moment même où Claire dirigeait le ballon dans sa direction avec une précision chirurgicale[1]. Catherine capta aisément la passe d’une main et, sans hésiter une seconde, elle fit glisser le ballon derrière son dos et le fit rebondir en direction d’Alexa, le pivot de l’équipe, qui s’élançait à toute allure vers le panier. Alexa prit un grand élan et s’éleva dans les airs. Le ballon, qu’elle poussa légèrement du bout des doigts, alla terminer sa course directement dans le panier. Le tout n’avait pris que quelques secondes. Satisfait, Fleming hocha vigoureusement la tête et félicita Alexa. Elle était sa meilleure joueuse. Bien sûr, c’était son talent naturel pour le basket-ball qui l’avait menée si loin, mais elle avait aussi toujours bénéficié d’un inconditionnel support parental. En plus, depuis son arrivée au sein de l’équipe nationale, elle avait pu compter sur l’aide d’un kinésiologue, d’un physiothérapeute et d’un entraîneur personnel, ce qui n’avait eu que des effets bénéfiques sur son développement en tant qu’athlète. « Ce sera tout pour aujourd’hui. Les filles, on n’oublie pas