Dissertation sur michel raimond
4175 mots
17 pages
Michel Raimond dans Le Roman depuis la Révolution examine les différentes formes du roman, les romans d’aventures, de témoignages, les romans historiques… Aucun autre genre n’est cité. Michel Raimond pense qu’il n’y a de vrais commencements que dans les fictions, que « c’est seulement dans les livres, sur le mode de l’imaginaire, qu’on peut rencontrer des « aventures » et des « moments parfaits » […]. » ce qui implique que dans la vie il n’y a pas de « moments parfaits » ni d’ «aventures » et cela implique aussi que tous les livres sont dotés d’ « aventures » diverses et de « moments parfaits », qu’il n’existe pas de livre sans « aventures », sans « moments parfaits ». En effet, Michel Raimond ajoute qu’ « Il n’y a jamais de vrais commencements dans la vie, comme il y en a dans les romans […] . » Mais l’on peut se poser la question : de quels commencements parle-t-il ? Parle-t-il du commencement de l’histoire ou du personnage de papier ? En revanche, l’histoire et le personnage de papier dépendent tous les deux de l’auteur. Pour lui, tout roman a un commencement et une fin, d’ailleurs, il dit que « la fin est là, qui oriente secrètement ce déversement des évènements les uns sur les autres. » C’est-à dire que quel que soit le roman, l’auteur met des indications sur les évènements à venir dès l’incipit du roman. Ce qui laisse supposer que l’auteur connaît la fin de son œuvre avant même d’avoir commencé à la rédiger et qu’il parsème son œuvre d’indices menant le lecteur à imaginer la conclusion de l’histoire. Michel Raimond a une pensée très restrictive du roman.
Le roman est-il aussi restrictif que le prétend Michel Raimond dans sa comparaison du roman à la vie ? Le roman est une œuvre structurée où le début prévoit déjà la fin, mais il peut être aussi complètement déstructuré sans « aventures » sans « moments parfaits » et sans « vrais commencements », et pourtant, tout dépend de la volonté de l’auteur et de la relation entre l’auteur et le lecteur, l’auteur