Dissertation
Et bien non ! Nous verrons qu'effectivement le plus souvent la dernière page apporte un dénouement à l’histoire -comme au théâtre-, elle peut aussi avoir d’autres fonctions que de « dénouer » l’histoire puis, elle donne son vrai sens au roman.
La dernière page d'un roman donne essentiellement le dénouement de l'histoire. Le mot « dénouement » s’emploie plutôt au théâtre, où se construit un véritable « nœud » au fil des intrigues, des différents enjeux. Le roman cependant implique presque toujours un « nœud », central, puisqu'il présente le plus souvent une intrication d’intérêts opposés qui se mélangent et provoquent des situations qu'il faut, en fin de compte, éclaircir. Par exemple, autour d'un meurtre dans l’Étranger de Camus. D'ailleurs serait-il possible , comme l'a dit Flaubert, d'« écrire un livre sur rien » ? Le dénouement de l'histoire suppose qu'à la fin le sort des personnages soit fixé ainsi que, ce que le lecteur n'avait pas compris soit éclairci. On peut citer les romans policiers d'Agatha Christie, et dans ce cas spécial du roman, qui commence alors que le nœud est déjà formé, tout le roman consiste a dénouer, élucider l'énigme. Immanquablement, la dernière page marque un aboutissement pour le personnage. Les problèmes sont résolus, les obstacles, les crises, les épreuves sont surmontés, par exemple une épidémie dans La Peste de Camus. Les plans et les projets des personnages se réalisent comme la réussite du personnage principal dans Bel-Ami de