Dissertation sur montaigne
Chaque société est différente. Aucune n’est parfaite, aucune n’est mauvaise, mais chacune est différente; chacune a sa manière de fonctionner, de pénaliser, etc. Et cette différence peut être vue comme de la barbarie d’une société à une autre.
A ce sujet, Montaigne, écrivain du XVIèm siècles, affirmait dans l’un de ses Essais :« Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage », suivit d’une remarque de Lévi Strauss, écrivain du XXèm siècle: « Le barbare c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie ». Tous deux défendent la cause que les différences des sociétés (ou individuelles) ne devraient pas être vues comme de la barbarie.
Les questions que nous allons donc nous poser sont : Qu’est-ce que vraiment la barbarie ? Chacun appelle-t-il simplement barbarie ce qui ne lui ressemble pas ? Plutôt que de parler de barbarie, devrions-nous pas plutôt juste parler de différences ?
Nous allons tenter de répondre à ces 3 questions en nous appuyant sur les arguments et exemples des textes des 2 auteurs, et aussi essayer de faire un lien avec l’époque actuelle où le mot « barbare » est encore très présent.
Au premier sens, le mot « barbare » signifie « ce qui est étranger », puis par extension « ce qui n’est pas civilisé » et « ce qui est cruel, inhumain ». Prenons ces termes un à un: « ce qui est étranger ». Cela signifierait que tout ce qui n’est pas pareil à nous, tous ceux qui n’ont pas la même manière de penser et de vivre que nous sont des barbares. C’est totalement absurde, mais c’est malheureusement souvent ce que l’on pense. Prenons un exemple tiré d’un texte de Montaigne appelé « Les Cannibales » : dans celui-ci, Montaigne nous parle de la découverte de l’Amérique et de la façon dont étaient vu les Indiens, si différents de nous: parce qu’ils vivaient sous des tipis plutôt qu’entre quatre murs, parce qu’ils s’habillaient d’une