Lecture analytique 1eres
Introduction :
XVI° siècle, exploration du nouveau monde (Amérique) → Bcp de récits de voyage, avec un intérêt marqué pour les Amérindiens. Pour les Européens, c'est observer des « sauvages », s'intéresser à leurs mœurs, dont le cannibalisme qui les horrifient.
Montaigne est un très grand lecteur (grecs, latins et auteurs contemporains) → ceci constitue son « miel »
Il lit en particulier Jean de Léry (Histoire d'un voyage en terre de Brésil). De ses lectures, il en tire ses propres réflexions. En effet, pour lui, les Indiens cannibales représentent cette altérité radicale et il examine ça sans pression et montre qu'ils ne sont pas si éloignés de nous ; ou même nous révéler des aspects de notre civilisation.
I – Une analyse dépassionnée du cannibalisme
1- Un regard dénué de préjugés
Montaigne décrit le cannibalisme sans y mêler son jugement. Il y a pas de modélisation et de 1ere personne pendant cette description. [marque de la présence subjective d'un locuteur dans un énoncé, suggérant donc un jugement de valeur]. Présence d'un seul adjectif, « émerveillable ». Celui-ci désigne le courage des Indiens à la guerre. → Porte donc un « jugement » positif aux Amérindiens pour leur courage.
2 – Une pratique rituelle
Plutôt que d'exprimer son horreur, il insiste sur l'aspect ritualisé d'abord par rapport aux prisonniers qui sont « biens traités » avec toutes les commodités ; on comprend que le but est de les engraisser sans les brutaliser, mais il n'insiste pas sur ce point, tout en montrant qu'il n'y a pas d'acharnement sur eux... La cérémonie est un rituel, composée de toute la communauté, même les absents y sont associés. Ce n'est pas une vengeance personnelle et arbitraire. La mise a mort est très codifiée. Le cannibalisme n'est pas une violence aveugle, mais une coutume où les affects/sentiments ne sont pas de mise et pris en charge par la