Dissertation :
SUJET : Peut-on reprocher à Zola de peindre dans Thérèse Raquin ce qu’il y a de plus solide dans la réalité et de plus bestial dans l’homme ?
L’œuvre de Zola se limite-t-elle à ce seul aspect ?

Le naturalisme, mouvement littéraire du XIXème siècle succède au réalisme, en insistant sur l’utilisation des sciences expérimentales. Ainsi le roman d’Emile Zola, connu en tant que grand naturaliste nous présente son analyse scientifique et rigoureuse. Celle-ci vise à démontrer l’influence des milieux et de l’hérédité sur ses personnages. Des personnages ancrés dans leur médiocrité : Zola se veut réel.
Alors, peut-on vraiment reprocher à Zola de peindre dans Thérèse Raquin, ce qu’il y a de plus sordide dans la réalité et de plus bestial dans l’homme ? Finalement, l’œuvre de Zola, se limite-t-elle à ce seul aspect ? Ceci revient à se demander si Thérèse Raquin reflète un tableau d’abjection ou prônent des personnages au tempérament sauvage, animal.
Ainsi, nous verrons que le naturalisme de ce roman est indéniable, dans la mesure où l’auteur s’attache à des observations, presque médicales. Cependant, nous verrons les limites de ce réalisme, car le roman ne peut être exclusivement objectif. Ainsi, l’œuvre de Zola est avant tout naturaliste. L’auteur décrit alors la réalité telle qu’elle est par la mise en expérimentation de personnages guidés par leur tempérament.
D’abord, Zola présente des descriptions poussées, à la recherche de la vérité pure et ce, grâce à une documentation rigoureuse. Il néglige ainsi l’éloge et l’esthétique au profit du réalisme. En effet, la précision du vocabulaire y contribue, comme nous pouvons le remarquer au passage où Laurent tente de reconnaître le corps de Camille à la morgue. La description du cadavre est précise grâce à un vocabulaire technique, rigoureux. Telle une photographie, la décomposition du cadavre est méticuleusement étudiée et inspire un profond dégoût. Mais aussi, la mercerie occupée par la famille Raquin