Dissertation sur l'ecole des femmes
En classe de troisième, nous avons étudié plusieurs textes théâtraux tels que Le Malade imaginaire de Molière ou bien Le Bourgeois Gentilhomme du même auteur. Pourtant, nous n’avons pas assisté aux représentations de ces œuvres. Ainsi, on peut aborder une pièce de théâtre par deux moyens: soit en tant que spectateur, soit en tant que lecteur. Certains prennent du plaisir en lisant juste ces œuvres d'une grande qualité sans les avoir vues sous forme de spectacle. D’autres préfèrent aller voir les représentations de l’œuvre pour la savourer. La lecture d’un texte théâtral est-elle suffisante pour comprendre et apprécier le message de l’auteur ? Qu’apporte la représentation scénique d’un texte ?
Certes, un texte théâtral suffit pour être compris et apprécié. Les dialogues et les didascalies, soigneusement écrits par l’auteur, sont les éléments fondamentaux d’une pièce. C’est à partir de ce texte que le metteur en scène crée la pièce. Les répliques, partie principale du texte, restent inchangées. Ce sont elles qui informent le lecteur quant aux sentiments et aux actions des personnages, mais aussi sur les décors. Plusieurs procédés sont utilisés pour cela. Premièrement, le personnage peut penser à haute voix, ce qui donne au lecteur un point de vue quasi-omniscient : il connaît les pensées du ou des protagonistes à chaque instant de la pièce. Il pourra donc comprendre et rire des futurs quiproquos. Ainsi, dans L’Ecole des femmes de Molière, à la scène 1 de l’acte II, le monologue d’Arnolphe nous explique qu’il ne voudrait pas qu’Horace « sut ce qu’il ignore » (vers 376), ce qui va amener le lecteur à un quiproquo. Ensuite, un personnage peut utiliser le mode impératif en s’adressant à un autre personnage, pour en montrer l’attitude au lecteur. C’est ce que fait Arnolphe à la scène 2 de l’acte III. Ses paroles, « Levez un peu la tête, et tournez le visage. » exposent la situation : Agnès baisse la tête et ne regarde pas Arnolphe.