Dissertation surréalisme
Héritier assagi du mouvement nihiliste DADA, le surréalisme, mouvement culturel né dans les années 1920 réunit une génération de jeunes hommes traumatisés pas l’expérience douloureuse de la guerre. En porte à faux avec la société, ces jeunes hommes veulent, selon le mot d’ordre de Rimbaud, « changer la vie ».
Révolution certes que de « changer le vie », mais qui contient intrinsèquement une part de rêve. Le surréalisme hésiterait-il alors entre le rêve et la révolution ?
Nous verrons dans un premier temps que le surréalisme se place du côté du rêve ; rêve à la fois en ce qu’il fait appel à l’imaginaire, mais aussi en ce qu’il est inaccessible. Puis, nous verrons que loin de s’opposer au rêve, la révolution, ici sous une forme double, fait partie intégrante du surréalisme.
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Développement.
Le surréalisme accorde une large place au rêve, comme le rappelle cette phrase tirée du Manifeste du surréalisme, écrit par Breton : « Je crois en ces deux états que sont le rêve et la réalité, en une sorte de réalité absolue. » Pour les surréalistes, il faut comprendre ce mot dans ses deux acceptions, à la fois comme renvoyant à l’imaginaire, mais également comme espoir d’un monde meilleur. (Annonce de partie) Intéressons nous d’abord au rêve en tant qu’imaginaire. (Puis de sous partie)
Chez les surréalistes, celui-ci est très développé, en effet, les images surréalistes employées sont renouvelées par un usage surprenant, reposant sur cet axiome théorisé par Reverdy qui explique que plus l’on rapprochera des réalités distantes plus l’image qui en jaillira aura un pouvoir fort, plus elle sera étonnante. (Argument) Ainsi, les vers « La terre est bleue comme une orange », ou bien « La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur » illustrent-ils ce propos,( exemple) en rapprochant des réalités éloignées, pour créer une image nouvelle, nécessitant chez le lecteur des facultés relevant de l’imaginaire, du rêve, plutôt que de la raison,