Bernard-Marie Koltès est un auteur de la seconde moitié du vingtième siècle. Il écrit principalement des pièces de théâtres, bien qu'il se soit également intéressé au roman, avec des œuvres comme La fuite à cheval, très loin dans la ville et Prologue. Son théâtre est presque engagé, et souvent basé sur des faits réels.
Ionesco, également un auteur de théâtre, écrit dans Antidotes : « Notre théâtre est un théâtre qui met en question la totalité du destin de l'homme, qui met en question notre condition existentielle » Nous nous demanderons dans quelle mesure cette citation s'applique à l'œuvre de Koltès.
Pour ce faire, nous commencerons par étudier ce théâtre qui concerne tous les Hommes, puis nous verrons que ce côté très ouvert de ce théâtre n'est tout de même pas total, et finalement nous verrons que l'Homme en lui-même n'est pas total.

Le théâtre de Koltès parle de l'Homme dans de nombreux aspects. Comme souvent au théâtre, on retrouve la notion de famille. En traitant ce sujet, l'auteur se rapproche de l'Homme en général. En effet, cet aspect de famille concerne, bien que de différentes manière, tous les Hommes. Nous pouvons ainsi qualifier la famille de condition existentielle, étant le point de départ pour chaque Homme d'un point de vue biologique. Le Fils Naturel de Diderot représente l'époque des drames bourgeois, pièces comiques situés dans un seule famille. Malgré le visage ridicule que prenait alors la famille, ce théâtre fut l'un des premiers à se focaliser uniquement sur cette notion. Avec son œuvre Le retour au désert, Koltès décrit ces relations familiales avec toute la complexité qui lui sont propres. La relation entre le personnage d'Adrien et Mathilde est le point de départ et garde une considérable importance tout au long de la pièce. La condition existentielle est bien abrodée dans cette œuvre par les relations familiales.
Pour insister sur la totalité du destin de l'Homme, les personnages des pièces de Koltès sont vus sous différents