Dissertation sur Gargantua17/20 Au XVe siècle, le mouvement humaniste se répand peu à peu de l’Italie à l’Europe entière. De plus en plus d’intellectuels, philosophes et artistes s’interrogent alors sur la place de l’homme au sein de l’Univers. Ils souhaitent se détacher de l’influence de la religion et opèrent ainsi une transition avec le Moyen-Age. Parmi eux, François Rabelais s’interroge notamment sur une certaine forme d’éducation, celle utilisée …afficher plus de contenu…

Nous pouvons par exemple remarquer la perturbante importance de la boisson dans l’œuvre. Si elle a tout d’abord pour vocation de délier les langues, elle permet aussi à Rabelais de mieux rire de l’homme. De fait, sous l’effet de la boisson, certains tiennent des propos crus qui font rire le lecteur par leur obscénité. C’est le cas de frère Jean qui, dans le chapitre 39, plaisante à propos des « cuisses d’une demoiselle ». Nous pouvons également remarquer l’utilisation d’un comique lié au corps tout au long du chapitre 13, dans lequel Rabelais utilise un lexique se rapportant aux différents besoins du corps humain. A travers le personnage de Gargantua, il nous décrit et énumère les différentes manières de « se torcher le cul ». Cette démonstration de la part de Gargantua à son père est écrite par Rabelais sur un ton héroïcomique : l’écrivain s’appesantit sur des sujets bas qui, habituellement, ont tendance à être évités. …afficher plus de contenu…

Tout d’abord, il questionne la scolastique ainsi que l’éducation sophiste, qui étaient pratiquées au Moyen-Age. Dans le roman, Gargantua est fils de roi ; son éducation est donc importante. A l’aide de ce personnage, Rabelais compare l’éducation sophiste à l’éducation humaniste. En effet, Gargantua reçoit tout d’abord une éducation sophiste de la part d’un grand docteur, Thubal Holopherne, lors du chapitre 14. Cependant, Grandgousier se rend compte lors du chapitre 15 que cette éducation ne rend pas son fils plus intelligent : « il ne profit[e] en rien ». Le roi privilégie donc une éducation humaniste, enseignée par Ponocratès, qui encourage Gargantua à réfléchir par lui-même. Cette éducation, autant fondée sur le corps que sur la raison, porte ses fruits : Gargantua devient un homme fort et réfléchi. Rabelais met ici en exergue le fait que, selon lui, l’éducation sophiste n’apporte rien ; il