Dissertation
Dans un article consacré à D’Annunzio paru dans la revue « Le Mercure de France en 1893, Remy de Gourmont s’exclame :
« Le roman est un poème ; tout roman qui n’est pas un poème n’existe pas »
PROBLEMATIQUE :
La subordination absolue et nécessaire du roman au poème, que nous propose Remy de Gourmont, n’implique-t-elle pas la conception que seule la ‘poétisation’ de la prose romanesque propulse le texte au rang de création artistique ?
PLAN DETAILLE:
Introduction
A/ Explication de la position de Gourmont
1- La négation du naturalisme (Mallarmé) 2- Le poème comme esthétique du roman (Aristote) 3- Le roman incarne la confusion des genres en assumant les fonctions de la poésie (Butor)
B/ Limites de la position
1- Y-a-t-il une écriture poétique ? (Barthes) 2- Le roman : genre protéiforme (Bakhtine) 3- Genre et registre (Jakobson/Genette :Frontières du récit/Macé)
C/ Où se situe l’existence de l’œuvre ?
1- L’exclusion générique du récit dans l’acte poétique participe à la ségrégation du poème (Combe) 2- Le récit poétique (Tardié et Genette : Langage poétique/poétique du langage) 3- Combler l’horizon d’attente : la compétence du lecteur (Jauss/Macé/J.M Schaeffer)
Conclusion & dépassement : un texte littéraire romanesque, poétique, théâtral ou non, naît d’une émotion. Il ne doit rien viser d’autre qu’à en créer. (Eluard)
Dans le dernier quart du XIX° siècle, écrivains et artistes cherchent à découvrir des correspondances secrètes entre la Nature et l’Homme. Il s’agit de créer un art pur et exigeant où le symbole permet le passage du monde matériel au monde des idées. Fruit de cet idéal, le symbolisme fait triompher le rêve et la suggestion. Dans cette nouvelle mouvance de libération langagière, essentiellement tournée vers la poésie, Remy de Gourmont déclare à propos d’un article qu’il consacre à l’écrivain italien D’Annunzio : « le roman est un poème ; tout roman qui n’est pas un