Dissertation
Confronté à un endettement lourd, le pays est contraint d’adopter de 1983 à 1993 un PAS imposé par le FMI. Ces dix années ont été marquées par la réduction massive des dépenses publiques, le développement des exportations, les politiques de privatisation et parallèlement par la montée de la pauvreté et du chômage.
Depuis le début des années 90, le Maroc s’est trouvé confronté à une situation sociale en perpétuelle dégradation, caractérisée par une pauvreté grandissante et par un creusement des inégalités. La proportion de la population vivant en dessous du seuil national de pauvreté atteint 19% en 2003, contre 13% en 1997. En outre, les inégalités sont importantes. Selon un rapport de l’O.C.D.E sur les perspectives économiques en Afrique 2002, 10% des plus pauvres détiennent 2,6% de la richesse nationale, tandis que 10% des plus riches en possèdent 30,9 %. En termes d’impact, l’amélioration globale des niveaux de vie, conjuguée à la stagnation des inégalités sociales, a sensiblement réduit la pauvreté de 2001 à 2008, « le taux de pauvreté absolue a diminué de 6,7% à 3,6% au niveau national, de 2,3% à 1,3% en milieu urbain, et de 12,3% à 6,7% en milieu rural. »(1).
En termes d’effectif, si le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de la pauvreté s’élève en 2007 à 2,8 millions personnes, il y a lieu de noter que, depuis 2001, 1,7 million de marocains sont sortis de la pauvreté. Dans ces progrès, il est certain que l’impact de l’Initiative Nationale pour le Développement Humain a été d’une portée significative malgré le caractère récent de sa mise en œuvre, la pauvreté a baissé plus rapidement dans les communes rurales ciblées par cette initiative. Entre 2004 et 2007, la