Dissertation
En 1977, la France envoie pour la dernière fois un condamné à la guillotine. Après de longs débats, la peine capitale est abolie par la loi de 1981.
Aujourd'hui, elle est interdite par la Constitution.
Le dernier condamné à mort
Le 10 septembre 1977, Hamida Djandoubi est guillotiné dans la cour de la prison des Baumettes à Marseille pour avoir sauvagement tué une femme.
I] La première remise en cause.
La fin du XVIIe siècle voit naître et se développer en Europe occidentale un certain esprit qui aboutit à une critique généralisée de la société établie. Certes, cette évolution perceptible des mentalités ne touche encore qu'une minorités intellectuelle et scientifique mais elle est, en elle-même, révélatrice d'une société qui change et s'interroge. La question de la tolérance est au cœur des débats et,à travers elle, ce sont indirectement celles des relations humaines, de la justice, des droits de l'homme, de la liberté et du respect de la personne dans sa diversité qui prennent peu à peu une place importante dans la réflexion. Deux pays voisins de la France alimentent tout particulièrement cette pensée : les Provinces-Unies, pays cosmopolite et multiconfessionnel, et l'Angleterre, perturbée au XVIIe siècle par deux grandes révolutions.
Au XVIIIe siècle, le débat sur la peine de mort s'inscrit essentiellement dans une optique sociale et prend appui sur trois nouvelles réalités du moment : l'humanisme, la désacralisation du pouvoir et le sécularisation de la société. De plus en plus d'intellectuels qui se targuent d'être des « amis des hommes », tel Voltaire, dénoncent la torture et toute pratique barbare. Si certains s'efforcent de trouver une technique d'exécution plus propre et moins douloureuse, à l'instar du fameux docteur Joseph Guillotin, d'autres vont jusqu'à refuser le principe de la peine capitale.
Cet argument est renforcé par la désacralisation du pouvoir politique. En effet, la mise en cause de