Les bienveillantes de jonathan littell – conte moral, perversion philosophique.
Sade est de retour à la rentrée de 2006 en son avatar littellien. Jonathan Littell, avec son choc romanesque, le faire surgir de son oubli d’outre-tombe. Il déchaine ainsi, les forces provocatrices de la littérature. Jonathan polémique Littell remporte ensuite tous les plus grands honneurs littéraires en France: Goncourt et le prix de l’Académie française. Ce roman allégorique- capable d’éveiller l’ironie d’une manière inacceptable par le biais de massacre- est aussi reprochable du point de vue historique. Il n’est pas une histoire qu’on n’a pas mise en question et pourtant ce questionnement, à propos de l’authenticité historique, réapparaît chaque fois qu’on voit la parution d’une fiction importante.
Dans cet article je m’intéresse au développement de l’ironie et la dialectique du langage vis-à-vis la perspective de Littell sur la Shoah. Littell, grand admirateur de Genet ne refuse pas comme son maitre philosophique la perversion des mœurs. Il aborde le mal au lecteur, le débat entre le mal et le bien n’est essentiellement pas valable pour lui, il ne fut pas non plus pour Genet. Comment donc rester véridique devant une fatalité dite histoire surtout quand on est en train de produire une fiction. L’histoire est assez souvent du côté du bien ou elle devient au fur et à mesure en jugeant le mal.
Ecrire donc une fiction qui aborde le mal pose déjà des limitations, celles du langage et de la réception de l’œuvre. Du point de vue du langage, le récit peut paraître vulgaire d’où cette question gênante des mœurs. Quant à la réception de l’œuvre, le public s’étonne par les « jeux manipulateurs » et par l’histoire abordée dans une manière choquante qui heurte également à la mémoire des victimes. Nous trouvons la réponse de la dialectique de l’histoire « manipulée » dans la philosophie postmoderne. Il n’y a pas mal de temps quand nous confondions le postmodernisme avec le