Disserte
Non au consensus autour des J. O. !
Non à la contribution française à la tyrannie d'État chinoise !
A Moscou, en juillet 2001, le Comité international olympique (CIO) confia à la ville de Pékin l’organisation des Jeux olympiques d’été 2008. Cette décision place ainsi la Chine en position de modèle politique, social, économique et sportif pour toute la planète. Or, le Parti-état chinois, qui liquida dans le sang ses opposants lors des événements de Tien An Men en 1989, continue de bafouer les droits démocratiques élémentaires, multiplie les camps de concentration (« rééducation », « travail ») et développe une géopolitique d’agressions. La charte olympique y changera-t-elle quelque chose ? L'histoire prouve que le CIO ne respecte pas ses idéaux de « fraternité », de « paix » et d’« amitié ». Après les Jeux de la croix gammée (Berlin 1936), les Jeux du goulag (Moscou 1980), voici les Jeux du despotisme d'état totalitaire et de l'esclavagisme sportif. Derrière le voile idéologique du « plus grand show sportif de l'histoire », un véritable projet de mondialisation se dessine. Pékin en sera l’incarnation spécifique, après d’autres villes (Mexico en 1968 ou Los Angeles en 1984) et avant de nouvelles (Londres en 2012, etc.). La « machinerie silencieuse de l’olympisme » voulue par Coubertin doit cesser de nuire :
— Réprimer et détruire. Le gouvernement chinois tente de briser tout ce que la Chine compte de dissidents, d'opposants, d'insoumis, d'intellectuels critiques, de pauvres, d'improductifs et de syndicats libres. La peine de mort s'est officiellement appliquée à 1 770 individus en 2005, et 3 990 y sont condamnés. La Laogai Research Foundation dénombre 4 000 camps de travail. L'organisation de ces J. O. accélère la destruction de nombreux quartiers populaires (hutongs) et sites historiques dans le cadre d’une urbanisation sauvage dirigée contre les populations les plus pauvres (expropriations de terres, etc.).