Distribution - antilles, un îlot anti-concurrentiel
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Yves Jégo : « Une économie insulaire, héritière des comptoirs »...
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Aucune réaction pour le moment ! Le ras-le-bol contre la vie chère a embrasé la Guadeloupe et la Martinique. Une situation due à un oligopole qui s’est constitué sur l’ensemble de la filière, sans que les pouvoirs publics n’interviennent.
Il est près de minuit mercredi 18 février, à Baie-Mahault, commune de l’agglomération de Pointe-à-Pitre, quand une centaine de jeunes s’attaquent au centre commercial Destreland. Plusieurs commerces sont vandalisés. Parmi eux, l’hypermarché Carrefour et le supermarché Champion. Depuis le début de la crise antillaise, les grandes surfaces sont la cible privilégiée des manifestants. Symboles par excellence de la vie chère dénoncée par le puissant mouvement LKP, ces commerces ont également comme point commun d’être entre les mains de deux grandes familles békés, le Groupe Bernard Hayot et celui de Gérard Huyghues Despointes. La colère monte contre ces familles à la tête d’empires économiques. « Ils se gavent », « ils se remplissent les poches sur notre dos », hurlent les manifestants.
Le chariot du Martiniquais ou du Guadeloupéen est en effet plus cher que celui du métropolitain, même parisien. Selon le quotidien France-Antilles, la viande est 43% plus chère en Guadeloupe et en Martinique. Le prix des produits de marques est en moyenne deux fois plus élevé qu’en métropole : 3,85 euros le kilo de pâtes Panzani, contre 1,65 dans l’Hexagone ; 3,14 euros les 6 canettes de Coca-Cola, contre 2,31 ; sans parler des yaourts La Laitière, quatre fois plus chers ! Même la banane accuse une différence de prix pouvant aller jusqu’à 30%.
Comment expliquer ces différences ? Quelle est la part des frais de transport, des taxes ? Pourquoi certains produits fabriqués localement, donc détaxés, sont quasiment aussi chers que des produits importés ? Quel est le niveau réel des