Situation du petit commerce depuis dix ans Les hypermarchés, quarante ans après leur apparition en 1963, poursuivent leur expansion et leur nombre a augmenté de 9% en dix ans. Un défi et une menace pour le petit commerce qui doit aussi faire face aux supérettes venues s’installer en centre-ville. En 2003, l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial représentait environ 15,2% des parts de marché de l’ensemble du commerce de détail et artisanat commercial. Sur la dernière décennie (1993-2003), le commerce de proximité de la viande et du poisson n’a cessé de voir diminuer le nombre de ses établissements : -21% pour la viande, -43% pour la charcuterie et -21% pour le poisson. Ceci s’explique par un déplacement de la consommation de viande et de poisson vers des produits substitutifs (viande et poisson en plats préparés achetés en GMS). La boulangerie et la pâtisserie connaissent des écarts élevés ; la pâtisserie chute de 33% (forte concurrence de la GMS) alors que la boulangerie enregistre une baisse moindre de 6,4% (achats plus limités en GMS). Les secteurs des fruits et légumes et des produits laitiers ont perdu respectivement 23% et 39% de leurs établissements. Si la consommation des fruits (+11%) et des légumes (+6%) progresse, la chute du nombre de magasins s’explique par la concurrence de la GMS (conserves et 4e gamme) ; il en est de même pour les produits laitiers dont la consommation est également en hausse (lait et crèmes +7% ; fromages +11% ; yaourts et desserts lactés +28%). En revanche, dans les régions de productions laitières, les achats se maintiennent pour le commerce de proximité. Quant au commerce de détail alimentaire spécialisé divers, il augmente sensiblement depuis 1998 après une baisse équivalente entre 1993 et 1998. Pour le commerce des fleurs, les achats restant assez constants, la variation relative du nombre des magasins s’explique surtout par l’évolution de la taille de ces derniers. Le commerce alimentaire de détail sur éventaires