I) En quel sens peut-on affirmer que la pluralité des cultures est un obstacle à l’idée d’une humanité ?
L’histoire nous montre, compte tenu de l’actualité politique et culturelle de notre monde actuel, que chaque fois que les hommes ont voulu parler d’une humanité, les conséquences ont toujours été dramatiques. Citons par exemple les différents mouvements colonisateurs, qui, emmenés par l’idée d’une mission civilisatrice, ont entrainé des guerres abondantes et la mort de nombreux hommes. Nous pouvons prendre aussi comme exemple, les guerres de religions, notamment avec les groupes extrémistes, tel qu’Al-Qaïda, ou les guerres d’idées telles que la guerre d’Irak, où les valeurs occidentales sont en grand conflit avec les valeurs orientales. On peut donc voir que la culture et l’humanité semblent être un des grands points de discorde entre les civilisations.
Par conséquent nous pouvons dire que dans le monde cosmopolite, dans lequel nous vivons, nous avons à apprendre la tolérance à l’égard des autres cultures, à relativiser nos jugements et nos barrières culturelles. Il nous faut apprendre à accepter la diversité de l’homme. Cela révèle du relativisme culturel : toutes les cultures se valent, toutes ont une égale dignité. Ainsi chaque culture aurait sa propre morale et il n’existerait pas , une morale universelle, ni de valeurs absolues. Mais, cette attitude n’est pas sans danger, puisqu’elle reviendrait à accepter des coutumes qui vont directement à l’encontre des personnes et de leur dignité, et de ce fait voir accepter des actes qui peuvent relever de l’ethnocentrisme, comme le racisme ou la discrimination,.. Ainsi, sous prétexte qu’une pratique dégradante est issue de la tradition, elle serait tolérée.
Donc en opposition avec ce relativisme, se développe la thèse de l’universalisme qui affirme que moralement il y a des valeurs universelles qui reposent sur l’idée que l’homme à quelque chose de commun avec ses semblables, une nature qu’il partage avec