Doit-on réformer le conseil de sécurité?
En effet, bien avant lui, les relations internationales ont pu connaitre différents modèles de « gouvernances », qui selon le politologue Roderick Rhodes, endosse six acceptions: l’Etat minimal, la gouvernance d’entreprise, la nouvelle gestion publique, la bonne gouvernance, les systèmes socio-cybernétiques et les réseaux auto organisés. Dans le domaine politique, elle prend en compte l’arrivée de nouvelles problématiques transnationales (humanitaire, environnement, sécurité…) qui nécessitent l’interaction entre gouvernements, acteurs économiques, sociaux et politiques. En matière de théorie des relations internationales, pour penser la gouvernance politique, on peut noter les réflexions sur les régimes et les institutions internationales. Ainsi Oran R. Young démontre que, pour qu’une institution soit efficace en matière de gouvernance, elle doit être capable de modeler les comportements individuels et collectifs (Etats) de la société internationale mais aussi résoudre les conflits qui la concernent.
Première tentative institutionnelle, la SDN, créée par le Traité de Versailles en 1919, imposé par Wilson dans son 14ème Point est censée être basé sur un principe de coopération à découvert, a contrario de la diplomatie secrète ayant conduit à la première guerre mondiale, les Etats ne prendront pas tout de suite conscience de la nécessité d’allier leurs intérêts. Du fait, d’une part d’une défaillance du système du point de vue interventionniste, puisque la grande puissance que c’était révélée être les Etats-Unis, quoiqu’à l’origine du projet, n’a pas souhaité se positionner en tant que telle. D’autre part, étant donné que la France et le Royaume-Uni, toujours méfiants à l’égard de l’Allemagne, ont poursuivi leur système de