Acte III, scène 2 : La scène du pauvre

Après avoir affirmé, dans la scène précédente, que « deux et deux sont quatre… et que quatre et quatre sont huit » –assertion rationaliste énonçant ici sa seule croyance, Dom Juan est amené à faire la preuve de son impiété face aux hommes.

I. La structure de la scène.
A. Un dialogue simple
- Texte très court, composée de courtes répliques. Échange anodin entre seigneur qui cherche son chemin/pauvre qui renseigne.
- Tutoiement de DJ (alors que S vouvoie le pauvre), vouvoiement de P montre mépris de DJ. Le P est tout le contraire de DJ : altruiste..
- DJ se montre peu généreux, entreprend de démontrer les contradictions du discours du pauvre, puis de le corrompre.

B. Des personnages différents
- DJ : libertin, qui ne vit que pour le plaisir. Antithèse du pauvre qui vit retiré du monde.
- Le pauvre : se défend humblement, affiche ses convictions et s'y tient (ferme), cherche à attendrir et suciter compassion, traite toujours DJ avec respect, n'agresse pas, ne répond jamais aux moqueries → humble et digne.
- Sganarelle : Face à affront entre bien/mal Sganarelle se met du côté de son maître. Incite P à jurer. Ne soutient pas celui qui a un rang social plus proche de lui (pas de solidarité).

C. L'enchaînement des répliques donne raison à Dom Juan
- P promet d'attirer faveur de Dieu en échange d'argent : reproche de monnayer infos, de ne pas agir de manière désintéressée.
- Démystifie pouvoir des prières par ironie : conduit une démonstration logique en manipulant le P.
- Phrase impératif → méprisante, phrase interrogative → exprime sous-entendue, phrase déclarative → généralise.
- Réponse du P qui nourrissent l'argumentation de DJ : prier pour les autres alors que lui mal.. → Dieu récompense mal ses fidèles.

II. Une scène à valeur symbolique
A. Un défi pour DJ
- A prouvé inutilité prière, veut que P blasphème → renie sa foi. Montrerai supériorité de DJ et que les hommes sont tous intéressés.