Don juan de moliere scène 2, acte v
Nous sommes dans la scène 2 de l’acte V de Don Juan. Don Juan vient de parler avec son père, Don Louis, et lui a fait croire qu’il se repentait de ses fautes et qu’il se convertissait à la religion. Mais on apprend dans le début de la scène 2, par la conversation qu’il a avec Sganarelle, que ce repentir et cette conversion ne sont que feintes, hypocrisie, dont il veut désormais vivre. Don Juan avait été jusque là libertin, athée, chevaleresque, orgeuilleux et fier. A présent, le voilà hypocrite. La scène avec son père a représenté une sorte de mise en pratique de ce nouveau mode de vie. Cette tirade a deux centres d’intérêt :
I - Quelles sont les marques de l’hypocrisie,
II - Quels avantages va y trouver Don Juan.
I - On définit l’hypocrisie comme un vice ; c’est un défaut, un péché dans le domaine religieux et moral. Or, Don Juan utilise l’expression “vice à la mode”, confondant le vice en vertu. Comme celà, c’est une excuse qui permet d’éviter les critiques ; il s’agit d’une antithèse : “L’hypocrisie est un vice à la mode et tous les vices à la mode passent pour vertu”.
L’hypocrisie est quelque chose de général à l’époque de Don Juan. Selon lui, on n’arrive même plus à l’identifier : “ On lie, à force de grimaces, une société étroite avec tous les gens du parti”. Cela montre qu’il y a tellement d’hypocrites dans la société qu’on arrive plus à savoir qui est hypocrite et qui ne l’est pas. Selon Don Juan, l’hypocrisie est liée au comportement des dévôts : “Les gens du parti”, “des faux et des vrais”. Les hypocrites sont ceux qui font semblant d’être des dévôts ; ils sont désignés par Don Juan sous le mot “singes”. Les marques de l’hypocrisie sont de proposer aux autres une apparence qui n’est pas la réalité ; c’est un double jeu : “La duplicité”. Elle est définie par Don Juan grâce au champ lexical du déguisement, du jeu, et de la chasse : il utilise la métaphore vestimentaire du déguisement :
“Le