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Ainsi le barrage qui permet à la vie de revenir dans la Petite mer est une pomme de discorde entre le Kazakhstan qui en profite et l'Ouzbékistan dont la gestion désastreuse de l'Amou-Daria a détruit toute vie dans la Grande mer.
Au Kazakhstan, un espoir renaît avec les projets du président Noursoultan Nazarbaïev. Il est en effet question de rehausser le niveau de la petite mer de 6 m, ce qui permettrait à l'industrie de la pêche de renaître, et à la ville d'Aralsk de redevenir un port. Ce projet estimé à 120 millions de dollars (98 000 000 euros) serait financé principalement par les revenus du pétrole du Kazakhstan. Ce projet prévoit également le creusement d’un canal de jonction entre les deux bassins et la construction de nouvelles structures pour exploiter l’énergie hydroélectrique.
Depuis le début des travaux, la profondeur moyenne de la Petite Aral est passée de moins de 30 m à 38 m, le niveau de viabilité étant estimé à 42 m. Alors que les spécialistes de la Banque mondiale avaient prévu que l’eau ne remonterait pas avant trois ans – d’autres hydrologues ayant même décrété que la mer d’Aral était irrémédiablement perdue –, la petite mer a déjà regagné 30 % de sa superficie, ce qui représente plus de 10 milliards de mètres cubes d’eau. Cependant, pour certains responsables kazakhs, il ne faut pas se réjouir trop tôt car il faudra probablement des décennies pour résoudre les