Dopage
Le grand marché des pilules de la performance
Des vitamines avant un examen au verre d'alcool pour passer une soirée, nous avons tous tendance à prendre des produits pour nous "aider" à passer un moment stressant ou désagréable.
Quelques exemples ? Entre 1994 et 2004, le nombre de boîtes d'antidépresseurs vendues en France est ainsi passé de 15,4 à 41,4 millions (soit une augmentation de près de 270 %). Dans la même période, les ventes de médicaments inducteurs de l'érection en France (Viagra, Cialis…) ont quasiment été multipliées par quatre, et on estime que plus d'un Français sur 10 consomme des compléments alimentaires régulièrement.
L'usage abusif de certains médicaments
Comme dans le sport, ce sont souvent des médicaments à visée thérapeutique qui sont détournés. Le Modafinil, par exemple, est normalement utilisé pour traiter la narcolepsie (trouble du sommeil, maladie) et certaines hypersomnies. De plus en plus souvent, il est pris comme psychostimulant. Apparemment sans effets secondaires, il permet de rester éveillé 48 heures d'affilée sans coup de pompe.
Célèbre aussi, le cas de la Ritaline, largement utilisée outre-Altantique pour "calmer" les enfants considérés comme hyperactifs. Près de 200 000 boîtes de pilules dites de "l'obéissance" (Ritaline et Concerta) ont été vendues en France en 2004, soit entre 2 et 3 fois plus qu'en 2000. |
"L"homo syntheticus"
Dans son livre, "Drogues à la carte", le psychiatre et addictologue Michel Hautefeuille décrit "l'Homo syntheticus", un homme pharmacologiquement programmé pour chaque moment de la journée.
"Certaines personnes fonctionnent déjà ainsi",