dormir moins bete
On retient également Émile, ou De l'éducation, paru en 1762, à travers lequel l’auteur traite, en cinq livres, de la manière d’instruire les hommes, et ce, de leur enfance à l’âge adulte. Par ailleurs, le livre V marque le passage d’Emile à l’âge adulte, notamment en épousant Sophie. Il concerne aussi l’éducation de cette dernière. C’est précisément la description de la femme par Rousseau qui fera l’objet de notre étude. En effet, on observe au premier abord que l’auteur fait de la femme un être inférieur à l’homme à cause de sa soumission naturelle, son vice … Mais on remarque bien vite des réflexions qui le contredisent. La question est de savoir si Rousseau considère la femme entant qu’être supérieur ou inférieur à l’homme. Nous tenterons de comprendre aussi le sens caché de ces contradictions concernant la question de la femme.
Jean-Jacques Rousseau précise au début du livre V que les hommes et les femmes sont incomparables lorsqu’il écrit : « En ce qu’ils ont de commun ils sont égaux ; en ce qu’ils ont de différent ils ne sont pas comparables »1 et ne cesse de le rappeler tout au long de ce livre. Paradoxalement, la description que fait l’auteur des femmes tient principalement dans leur comparaison aux hommes.
Les petites filles, presque en naissant, aiment la parure : non contentes d’être jolies, elles veulent qu’on les trouve telles : on voit dans leurs petits airs que ce soin les occupe déjà ; et à peine sont-elles en état d’entendre ce qu’on leur dit, qu’on les gouverne en parlant de ce qu’on pensera d’elles. Il s’en faut bien que le même motif très indiscrètement proposé aux petits garçons n’ait sur eux le même empire. Pourvu