Commentaire bush vs gore

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Tandis qu’à la Cour suprême se déroulaient les débats de l’affaire Bush v. Gore, l’on pouvait sentir que l’enjeu dépassait largement le seul résultat de l’élection présidentielle. Ainsi, deux des plus astucieux et impartiaux défenseurs de la Cour qui ont passé des années à protéger l’institution contre les cyniques – ces derniers clamant que ses juges sont davantage motivés par la partialité que par la raison – semblaient choqués de la suspension par la Cour suprême du deuxième décompte manuel des voix dans l’État de Floride ; ils se sentaient trahis et naïfs par ce qui apparaissait à leurs yeux comme un acte de volonté politique réduit à sa plus simple expression. Nous convenions ensemble, que, très certainement, les cinq conservateurs reculeraient devant le gouffre.
Tel ne fut pas le cas. Bien au contraire, ils nous ont, de nouveau, tous dupés. Et, sans même prendre la peine de masquer leur volonté par des raisonnements juridiques accessibles à toute personne de bonne foi ne partageant pas leur point de vue, ces quatre hommes et cette femme futiles n’ont pas seulement jeté une ombre sur la présidence de George W. Bush. Ils ont également, et c’est là bien plus grave, rendu impossible pour les citoyens américains toute croyance éventuelle en l’État de droit, par-delà les préférences politiques intéressées des juges William Rehnquist, Antonin Scalia, Clarence Thomas, Anthony Kennedy et Sandra Day O’Connor.
La foi en la loi, qui se situe au-delà des contingences politiques, a rencontré nombre d’opposants au travers du XXe siècle. Pour tout le monde, des tenants du courant réaliste du droit aux partisans du critical race theorists et aux pragmatiques contemporains, il est un lieu commun de faire valoir que les raisonnements des juges ne sont que de simples feuilles de vignes camouflant leurs idéaux personnels. Néanmoins, depuis sa naissance, The New Republic a résisté à ces déclarations cyniques. De Learned Hand et Felix Frankfurter à Alexandre Bickel, les

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