Dossier faust
Dans le contexte religieux du Moyen-âge, l’Inquisition est une véritable police du savoir pour garantir l’orthodoxie religieuse contre l’hérésie et est maître de toute connaissance. Les femmes pratiquant la médecine avec des plantes étaient considérées comme des sorcières et brûlées vives, et ce, afin que l’homme se rapproche de Dieu et se fasse soigner par des savants accrédités (moines ou prêtres).Toutes les disciplines qui ne sont pas reconnues sont donc réputées démoniaques. Mais le mythe de Faust est ensuite aspiré par la dynamique de la Renaissance au cours des siècles, qui valorise la quête du savoir. Faust devient un héros de la connaissance assoiffé d’expériences qui incarne la figure du savant vendant son âme au diable pour pénétrer les secrets de la nature et ainsi jouir de tous les plaisirs interdits. Nous étudierons les origines du Diable et le mythe de Faust à travers les siècles avant de nous pencher sur les relations entre ces deux êtres.
Le Diable, du latin diabolus et du grec diabolos « celui qui divise », représente pour les Chrétiens l’esprit du mal. Jésus lui demanda son nom dans le Nouveau Testament, et le démon lui répondit en ces termes : « Mon nom est légion, car nous sommes beaucoup ». Ce qui signifie qu’il a plusieurs appellations : Satan, Lucifer, Belzébuth, Bélial…Cependant il n’a pas toujours été la figure du mal que l’on imagine. Lucifer (du latin Lux « la lumière » et Ferre « porter »)