droit des libertés fondamentales
INTRODUCTION
I. La notion de liberté
A) La signification de la notion
On peut reprendre Montesquieu à propos de la liberté lorsqu’il dit « il n’y a point de mot qui ait reçu plus de différents significations que celui de liberté ». C’est dire la difficulté que l’on peut avoir à envisager la notion de liberté.
La liberté est souvent envisagée comme une notion abstraite, plutôt floue dans laquelle on perçoit tout à la fois des considérations philosophiques et juridiques. Il importe donc de voir quelle est la signification de cette notion dans le droit par rapport à l’approche philosophique.
1) L’approche philosophique
Traditionnellement le philosophe pose le débat sur la liberté à partir d’une double problématique. D’abord en disant que la liberté c’est l’absence de contrainte extérieure à l’individu ; il faut entendre par là les contraintes liées au corps social, à la faille, à l’ensemble des règles développées dans la société.
En second lieu, le philosophe affirme que la liberté ne se définit pas uniquement par l’absence de contrainte extérieure, c’est aussi l’absence de contrainte intérieure ; ce que l’on peut appeler la maîtrise de soi. La liberté n’est pas la spontané réfléchie, faire ce que l’on veut. C’est reprendre ici un propos classique chez les philosophes tels que Rousseau qui affirme que la liberté est la capacité d’obéir à la loi que l’on s’est prescrite.
C’est un terme qui existait déjà dans la philosophie antique et que l’on retrouve aussi chez les stoïciens, chez les Lumières et chez Kant lorsqu’il dit qu’on doit agir par deux voies.
2) L’approche juridique
Du point de vue du droit, on s’intéresse moins à la liberté dans la dimension intérieure. Ce qui intéresse le juriste c’est de mettre la liberté de l’individu en relation avec le pouvoir de l’Etat.
Pour autant, le droit ne peut pas se débarrasser entièrement d’une conception abstraite de la liberté. Il est nécessaire