« Ainsi la laïcité est une extraordinaire invention évangélique (…) Ainsi y a-t-il pour le chrétien deux pouvoirs, César et le Christ, qui ne s’opposent pas mais qui ne se situent pas sur le même plan. » d’après J-C BARREAUI, les vérités chrétiennes, Fayard 2004. En France le pouvoir religieux et le pouvoir juridique sont totalement distincts, ce qui n’était pas le cas auparavant, c’est avec la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, promulguée le 9 décembre 1905 et entrée en vigueur le 1er janvier 1906, que ces deux pouvoirs distincts. La séparation des pouvoirs a pour objectif la laïcité afin de mettre un terme à l’affrontement violent entre l’Etat et les Eglises. Or en pensant que l’Etat et l’Eglise sont deux blocs différents c’est faciliter la pensée qu’il n’y a pas de liens entre ces deux derniers. Ces deux conceptions nous permettent de voir que le droit et la religion n’entretiennent pas des relations biens précises, il n’est pas toujours aisé de bien cadrer les relations du droit et de la religion. Tout d’abord il faut se poser la question : qu’est-ce que le droit, qu’est-ce que la religion ? Le droit est un ordre social de contrainte, un ensemble de règles destiné à organiser la vie en communauté et en soumettant les hommes à des obligations les uns envers les autres sous la sanction de l’autorité publique. « Le droit est un ensemble de règles de conduite qui, dans une société donnée, régissent les rapports entre les hommes », ainsi François TERRE définit droit. La religion est également un ordre social, constitué de règles de conduites qui sont également soumises à la sanction. La religion répond à un concept de morale qui permet de faire la différence entre le bien et le mal. Ainsi le droit comme la religion, a pour objectif de régir le comportement humain. Dans l’expression « droit et religion » le mot « et » laisse entendre une relation entre ces deux domaines. La question qui vient alors à se poser est : quelles relations le droit et la