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1. Les différences entre les groupes sociaux ont tendance à s’atténuer depuis les Trente Glorieuses en France. On parle de moyennisation. Ce mouvement est d’abord perceptible dans les transformations de la structure socioprofessionnelle : les cadres et les professions intermédiaires, qui constituent l’essentiel de la classe moyenne, se développent fortement, tandis que les catégories populaires (employés et ouvriers) croissent beaucoup moins vite. Par ailleurs, on assiste à une certaine homogénéisation des modes de vie et des comportements. Grâce à la hausse du niveau de vie moyen, porté par la forte croissance économique et la diminution des inégalités de revenus, les biens et les services consommés sont moins socialement marqués (par exemple, le téléphone portable ou l’automobile) et les modes de consommation se rapprochent d’une même norme. De même, on consate un rapprochement des différents groupes sociaux « en termes d’attitudes », vis-à-vis de la famille (couples bi-actifs, développement du concubinage, ...), ou vis-à-vis de l’école (allongement de la scolarité quelque soit les milieux sociaux, qui contribue à gommer les différences entre eux). 2. Le sentiment d’appartenance à la classe moyenne a doublé entre 1966 et 2002. En 1966, sur 100 Français qui avaient le sentiment d’appartenir à une classe sociale, 21 déclaraient appartenir à la classe moyenne. Cette proportion est passé à 42 % quatre décennies plus tard. 3. On constate que, globalement, le sentiment d’appartenance de classe diminue sensiblement. D’une part, de plus en plus de personnes ne sentent pas appartenir à une classe sociale : 44 % des personnes interrogées en 2002, soit 50 % de plus qu’en 1966. Dans le même temps, le sentiment d’appartenance ne cesse de décliner, même s’il reste encore majoritaire : sur 100 Français, 55 % déclarent se sentir appartenir à une classe sociale en 2002, soit 10 % de moins qu’en 1966. Enfin, parmi les personnes qui se sentent