Du côté des professionels et des profanes : l'invention du métier de politique
Max Weber dans économie et société, indique que le représentation peut prendre 3 formes : -représentation appropriée (chefs héréditaires)
-représentation liée : mandat impératif, les représentants sont des fonctionnaires au service des représentés et peuvent être révoqués.
Représentation libre : le représentant est élu et n'est lié à aucun autre impératif que celui de respecter ses convictions.
Nous sommes dans le cadre d'un représentation libre où les activités de direction sont légitimées par des élections concurrentielles, que l'on peut assimiler à une forme de délégation. Mais il ne s'agit là que d'une représentation théorique, avec l'ouverture des marchés politique, la représentation libre à laisser place à la représentation appropriée. Nos démocraties représentatives évoluent vers cette forme de représentation appropriée. Un groupe social relativement homogène s'est approprié la représentation de façon durable dans le champ politique. La représentation est exercé par des professionnels de la politique qui captent le pouvoir en laissant difficilement la place à de nouveaux acteurs politiques. La politique est devenue un champ autonome relié à ses enjeux propres, très peu ouvert à de nouveaux entrants et surtout quand ceux ci cherchent à en subvertir les règles (cf Coluche en 1981). Ce pouvoir se combine avec un espace politique différencié, autonome occupé par des agents qui se sont professionnalisé depuis le 19°. Il n'y a pas de règles juridiques empêchant l'entrée en politique mais il y a des règles implicites, des prérequis implicites qui sont reliés à la compétition politique.
Comment peut-on qualifier l'activité des Hommes politiques ? Est ce une vocation ?
Charles Slaud : La vocation serait une volonté de se réaliser au travers de ce pour quoi on éprouve. Peut-on pourtant dire qu'il s'agit d'une profession ?
Ce phénomène est le fruit d'un processus historique