Du monde clos à l'univers infini

12044 mots 49 pages
Du monde clos à l'univers infini, Alexandre Koyré

Distinction habituelle:

antiquité-MA | époque moderne : | Monde géocentrique puis anthropocentrique scienta contemplativa θεωρια(spectateur) Fins transcendantes Schéma téléologique et organismique de la pensée objectivisme | Univers décentré scienta activa πραξις (comme maitre et possesseur) But immanent Schéma causal et mécaniste subjectivisme |

Mais plus profondément pour Koyré : perte de la place dans le monde, voire du monde même, qui induit un changement de mode de pensée. Deux éléments principaux : la destruction du κοσμος :c'est à dire d'un monde conçu comme un tout fini et bien ordonné selon une hiérarchie, avec distinction d'un sub-lunaire corruptible avec un supra lunaire immuable. A la place un univers infini uni seulement par l'identité des lois qui régissent toutes les parties. Remplacement de la conception aristotélicienne de l'espace (ensemble différencié de lieux intramondains) avec l'espace de la géométrie euclidienne (extension homogène et infinie)

Bien sur, le tout dans une évolution progressive bien que rapide, et qui pose des problèmes non seulement à la science mais aussi à la philosophie et la théologie puisque elle interroge des sujets aussi large que la nature de l'espace, de la matière, de l'action, le rôle de la causalité; la structure, nature et valeur de la pensée et de la science humaines

Chapitre premier : le ciel et les cieux

Nicolas de Cues et Marcellus Palingenius

Dès l'antiquité grec, des conceptions de l'infinité de l'univers et de la multiplicité des mondes (cf les atomistes grecs) mais leur pensée est rejetée par les courants principaux de la pensée grec.
Nature de l'influence : un effet qui est cause de la causalité de la cause. (en gros selon Koyré, on choisit ses influences). Le premier Giodarno Bruno choisit pour influence Lucrèce et le prend au sérieux. Nicolas de Cues lui ne semble pas avoir pris connaissance de

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