Dualité en agriculture
L’agriculture représente le secteur clé de l’économie ivoirienne, occupant plus de 60% de la population active et fournissant en moyenne 30 à 35% du PIB, (FAO, 2004). Cette agriculture est formée de deux grandes composantes : L’agriculture d’exportation et l’agriculture vivrière. La première constitue le principal moteur de l’économie ivoirienne au regard de l’importance des recettes qu’elle génère (66% des recettes nationales d’exportation, Banque Mondiale, 2003). Le café et le cacao en sont les principaux produits, le pays étant le premier producteur mondial pour le cacao et le 10è pour le café, Banque Mondiale, (2003). Les autres productions destinées à l'exportation sont le palmier à huile, le cocotier, l’hévéa, l’ananas, le coton et l’arachide. La seconde composante de l’agriculture ivoirienne est principalement dominée par cinq grandes cultures que sont le mais, le riz, l’igname, le manioc et la banane plantain
Les cultures commerciales étant plus génératrices de revenus que les cultures vivrières, le développement des cultures agricoles d’exportation a donc retenu plus l’attention des pouvoirs publics. Ainsi, l’essentiel des travaux de recherche et de promotion des cultures leur a été consacré tandis que les efforts entrepris par l’Etat pour développer le secteur vivrier demeurent insuffisants. En effet, la création de la SODERIZ pour le développement du riz et de la SODEFEL pour celui des cultures maraîchères et fruitières entre autres n’a pu résoudre les problèmes de la mécanisation de cette agriculture, de la conservation de ses produits et de leur acheminement vers leurs lieux de vente.
En outre, avec la croissance démographique, la question du développement des cultures vivrières se pose de plus en plus. Dans certains cas, l’adoption des cultures d’exportation a entrainé le déclin des cultures vivrières anciennes, les prix sur le marché mondial étant relativement plus rémunérateurs. Cette substitution des cultures vivrières par les