Désir - philosophie
- La passion vient du latin « pati » qui a fait le verbe « pâtir » ou « compatir », ce qui évoque la souffrance, c’est souffrir, supporter ou être passif. La passion est le contraire de l’action. Au sens classique, la passion désigne tous les états affectifs qui sont subit par l’âme (on ne choisit pas), principalement du fait de son lien avec le corps. Les passions ont leurs sources dans le corps (dans les pulsions...) et c’est pour cela qu’elles ont été rejetées par la religion, l’ascétisme (philosophie selon laquelle, il faut vivre sans aucun plaisir, qui s’oppose à l’hédonisme pour qui le plaisir est la valeur suprême, on doit agir dans le but d’avoir du plaisir : Epicure).
- Ce rejet des passions et dû au fait qu’elles émanent du corps, qui est détesté, car pour eux, le corps est animal, il faut séparer le corps de son âme. Par exemple, le ramadan en Islam, est une lutte contre le corps ; la tauromachie est très religieuse, car c’est l’intelligence qui va tuer la bête. Mais la passion a aussi été vue comme source d’activité et d’énergie. Pour les romantiques, les passions sont bonnes car elles sont à l’origine de toutes les grandes œuvres (littératures, sciences, politique...).
- Stendal, parle de cristallisation pour décrire les passions. A l’origine, c’est un processus physique, quand un corps devient cristaux, et Stendal l’a reprit en terme métaphorique pour parler des passions, car pour lui, le propre de celle-ci est un processus de valorisation. Le passionné est celui qui donne plus de valeur à l’objet de sa passion qu’il n’en a réellement. Il cristallise ses souvenirs, c’est à dire qu’il les magnifie, leur donne plus d’éclat, de beauté qu’ils ne possèdent. Idéalisation d’un être dans le cadre d’une relation amoureuse ou idéaliser ses propres souvenirs dans le cas d’une romantique nostalgique.
- Le premier danger de la passion est l’illusion, car l’objet qui est à l’origine de la passion est subjectif. Au sens plus philosophique, le