Désir

268 mots 2 pages
On constate immédiatement que les désirs risquent de faire les frais d'une telle interprétation de la moralité. Tout désir ne vise-t-il pas en priorité une satisfaction strictement individuelle ? Et n'est-ce pas le sujet désirant qui attribue à l'objet de son désir des qualités positives qu'il peut être le seul à concevoir ? En liaison avec l'intérêt immédiatement personnel, le désir ne peut que s'effacer devant la loi universelle. Son refoulement ne souffre pas sans exception, car ce ne peut être pour ma propre satisfaction que j'agis moralement, même si je retire de ma conduite le sentiment de ma propre dignité. [III. Le désir satisfait, au prix du conformisme] L'insistance de Kant sur l'universalité de la loi morale comme seul mobile de l'action est telle, et aboutit à une conception si rigoureuse, que lui-même a dû reconnaître qu'au sens strict, une conduite purement morale n'avait, peut-être jamais existé... C'est que sa réflexion cherche à mettre en lumière les fondements de la moralité telle qu'elle existe et se trouve déjà pratiquée, et non à réformer la vie morale en proposant aux hommes des règles nouvelles. Là est aussi ce qui le distingue des épicuriens - pour ne rien dire de la différence des contextes historiques et sociaux dans lesquels ils travaillent - qui, pour leur part, avaient bien l'intention de modifier les moeurs de leurs contemporains. Aucun projet de ce genre chez Kant : les moeurs lui paraissent globalement suffisantes, même si elles ne permettent pas à l'homme d'être purement

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