Désirer, est-ce nécessairement manquer ?
Quand l’enfant demande à ses parents de lui acher des jouets pour le nouvel an, il leur demande de réaliser ses désirs, en l’occurrence lui offrir des jouets désirés. Il se projette dans la situation désirée et se dit intérieurement : “qu’est-ce que je serais heureux si j’avais…”. En attendant que celle-ci se réalise, il ressent un manque, il est malheureux car il souffre de ce manque. éthymologie DESIDERARE = "sidus", "sidere" : l'autre = la nostalgie, le regret, de l'absence de l'astre. Le désir, ici renvoie au manque qui vous tiraille, mais aussi à l'illusion, l'astre renvoie au "brillant","clinqaunt" = peut-être que nous sommes victimes d'une illusion = le désir serait peut-être source de tromperie ( on ne trouveras pas la satisfaction de l'objet dans notre désir).. La question vient alors de savoir si l’on peut désirer sans nécessairement souffrir
Il y a en l'homme un désir du Beau, que Platon qualifie dans le Philèbe comme un « désir pur », parce qu'il ne procède d'aucun manque antérieur, et qu'il est donc un désir purement positif : désir de voir de belles formes, mais aussi désir de produire de belles formes, de belles œuvres, ce qui amène la création des différents arts, susceptibles chacun à leur manière de matérialiser cette beauté à laquelle l'homme aspire.
Le désir de savoir, ou désir de la vérité, a aussi amené l'homme à élaborer des sciences qui lui ont permis de progresser, tant sur le plan intellectuel que pratique puisque certaines découvertes scientifiques ont parfois des applications techniques et utiles.
Enfin le désir de sagesse, qui peut être défini comme l'aspiration à être, non pas seulement plus savant, mais aussi plus juste et plus heureux, est cet élan qui a porté et doit encore porter l'homme à améliorer son existence, à s'améliorer lui-même, afin de se rendre toujours plus moral mais aussi plus heureux. Or désirer (phileïn) la sagesse (sophia), ce n'est rien d'autre que pratiquer ce que les Grecs appelaient la