développement madame bovary
Dans l’extrait « Rêves et réalités », tiré du roman Madame Bovary de Gustave Flaubert, on constate une insatisfaction permanente [sujet] chez le personnage éponyme. Traitez de ce sentiment vécu par celui-ci lors de son passage au couvent et dès le début de sa vie conjugale.
Subséquemment, la vie conjugale de Madame Bovary semble un véritable échec. Le sentiment d’incomplétude d’Emma par rapport à son mariage est certes causé par son impossibilité d’atteindre ses aspirations romanesques. Elle rêve constamment d’un idéal tiré de ses romans faisant en sorte que ses désirs sont inatteignables. Charles, ni comme personne d’ailleurs, n’arrive à combler ses attentes élevées. En effet, « [Charles] aurait pu être beau, spirituel, distingué, attirant, […]. [Mais] [l]a conversation de Charles était plate comme un trottoir de rue […]. » (Flaubert, 1857, p. 60 ; p. 57) Le personnage éponyme parait coincée avec un mari ennuyant et banal qui ne correspond point à ses idées utopiques. Notamment, la comparaison, figure de style où l’analogie est explicite, entre le mari d’Emma et un trottoir de rue crée un effet d’amplification quant à la monotonie de Charles. Ainsi, Emma demeure dans une position d’insatisfaction permanente puisqu’elle ne peut accéder à un époux excitant et à la hauteur de ses fantasmes retrouvés dans ses lectures. Loin d’être satisfaite en tant qu’épouse, Emma Bovary est la représentation typique de la femme moderne. Voguant entre le plaisir de la sexualité et la liberté de cette jouissance, ce personnage avant-gardiste est brimé par les enjeux du mariage, où elle se questionne en disant : « Pourquoi, mon Dieu ! me suis-je mariée ? » (Flaubert, 1857, p. 60) La jeune femme voit son union comme une prison et ne cesse de s’interroger sur son statut. La tonalité pathétique, soit le degré d’expressivité d’un texte, devient une façon de susciter la compassion de sa situation conjugale qui ne peut