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Les langues régionales ou minoritaires de France sont un ensemble de langues parlées sur le territoire français, autres que la langue française. Les variétés régionales du français ne sont pas considérées comme des langues régionales.
Elles sont parfois appelées dialectes ou patois plutôt que langues, afin d'insister sur leur caractère local. Cependant, en linguistique, « dialecte » ne s'oppose pas à « langue » mais désigne une variété significativement distincte d'une langue donnée, tandis que « patois » tend à être évité du fait de sa valeur souvent péjorative. En 1999, dans un rapport au gouvernement de Lionel Jospin en vue d'une ratification éventuelle de la Charte européenne a dressé une liste de 75 langues régionales et minoritaires en France métropolitaine et d’Outre-mer. Treize de ces langues font aujourd'hui l'objet d'un enseignement public : * dans le cadre de la loi Deixonne : le basque, le breton, le catalan et l'occitan * depuis 1974 : le corse * depuis 1981 : le tahitien * depuis 1992 : quatre langues mélanésiennes * depuis 2006 : le gallo (initiation à la langue), le francique et l'alsacien.
Depuis 2008, l'article 75-1 de la Constitution française de 1958 reconnaît les langues régionales comme appartenant au patrimoine de la France. Aucune n'a cependant statut de langue officielle, qui est celui du seul français.
De nombreux habitants des départements français d'Afrique du Nord parlaient l'arabe dialectal ou le berbère et se sont installés en métropole sans cesser d'être des ressortissants français (ce qui est le cas des Harkis). Bernard Cerquiglini, auteur du rapport éponyme (voir infra), considère que cette situation correspond à ce que stipule la charte et intègre ces deux langues dans la liste des langues minoritaires de France.
Il fait de même avec l'arménien occidental, du fait de l'implantation de population arménienne en France après le génocide des