Ecole
À l'origine, le terme a été employé pour décrire n'importe quelle base de Lewis contenant un hétérocycle azoté (ou improprement une amine). À cause du doublet électronique non liant de l'azote, les alcaloïdes sont considérés comme des bases de Lewis.
On trouve des alcaloïdes, en tant que métabolites secondaires, principalement chez les végétaux, les champignons et quelques groupes animaux peu nombreux. Habituellement, les alcaloïdes sont des dérivés des acides aminés.
Bien que beaucoup d'alcaloïdes soient toxiques (comme la strychnine ou l'aconitine), certains sont employés dans la médecine pour, par exemple, leurs propriétés analgésiques (comme la morphine, la codéine), dans le cadre de protocoles de sédation (anesthésie) souvent accompagnés d'hypnotiques, ou comme agent antipaludéen (quinine, chloroquine) ou agent anticancéreux (vinblastine, vincristine).
Il existe un type d'alcaloïdes contenant deux atomes d'azote dans le noyau aromatique et qui n'est pas d'origine naturelle, c'est le groupe des pyrazoles.
Étymologie : le terme 'alcaloïde' dérive de alcali* "base" et du suffixe -oïde* "comme, semblable à". Il vient du latin du Moyen Âge alkali, emprunté lui-même à l'arabe al qate, al qaly القالي "la soude", plante du genre Salsola dont on a extrait pendant longtemps du carbonate de sodium.
Tous les alcaloïdes portent une terminaison en « -ine », comme l'atropine, l'ergine ou la morphine.
Historique[modifier | modifier le code]
La connaissance et l'usage des plantes à alcaloïdes, comme le pavot à opium ou l'aconit, sont très anciens, mais la connaissance de leurs substances actives ne date que du début du xixe siècle. En 1803, Charles Derosne, pharmacien et industriel français, est le premier à isoler un alcali végétal1 en extrayant de l'opium un mélange de narcotine et de morphine, mais il attribue la nature alcaline de