La croissance économique n'est pas un phénomène linéaire, elle connaît à court terme des fluctuations qualifiées de conjoncturelles. Ces fluctuations forment un cycle : expansion, crise (retournement de la situation), dépression. On peut observer des cycles courts, moyens et longs qui se caractérisent tous par les mêmes grandes tendances, à des échelles temporelles différentes. Des chocs d'offre et de demande viennent perturber les grands équilibres économiques et provoquent la crise, qui peut être amplifiée par le cycle du crédit.
Les pouvoirs publics tentent d'atténuer les effets de la crise en menant des politiques conjoncturelles, budgétaires ou monétaires.

I.Les fluctuations économiques
A.Croissance potentielle, croissance effective et irrégularité de la croissance
1.La croissance potentielle
La croissance potentielle correspond à une construction statistique, sur la base des grands indicateurs macroéconomiques, qui indique quel niveau maximal de croissance le pays pourrait atteindre compte tenu de ses facteurs de production et de son environnement économique.
Elle est utile comme outil de prévision et sert d'indicateur pour les politiques nationales mais elle n'est plus pertinente dès lors que l'on connaît la croissance effective.

2.La croissance effective
La croissance effective est la croissance réalisée, elle est mesurée a posteriori par l'Insee.
Il ne s'agit plus d'évaluer ce que pourrait être la croissance, mais de mesurer de combien la production nationale a effectivement augmenté. La croissance potentielle étant la croissance « idéale », la croissance effective est souvent moindre que la première.

En France, alors que la croissance potentielle était de 2,1% pour la période de 2008 à 2011, l'augmentation du PIB n'a été que de 1,4% en 2010 et de 1,7% en 2011.
3.L'irrégularité de la croissance
La croissance connaît de grandes évolutions que l'on peut observer à long terme autour d'un trend (mouvement de longue durée affectant les