La littérature montre que l'existence d'une diminution des coûts unitaires et l'existence d'une taille optimale influencent largement les stratégies des entreprises et participent à l'explication des structures industrielles. Traditionnellement, les stratégies de concentration et leurs développements, sont justifiés par les économies d'échelle. De la même façon, les économies d'échelle expliquent les processus d'intégration au sein des systèmes productifs et constituent une barrière à l'entrée pour les concurrents potentiels (par la protection de la position des entreprises existantes). De plus elles permettent de comprendre des phénomènes liés à l'organisation des systèmes de production et à la structure des entreprises. Mais il faut faire attention à ne pas tout expliquer par les économies d'échelle, ainsi une fusion qui aurait pour but de rapprocher des unités physiquement éloignées ne présente aucun intérêt dans l'étude du phénomène, l'introduction de technologies nouvelles (comme les "ateliers flexibles") permettant d'atteindre la taille optimale sans changement de taille entrent aussi dans ce schéma. D'autre part la concentration d'un secteur pose aussi un problème politique lié au maintien de la lutte concurrentielle par l'Etat (l'empêchement des situations de monopole), ce qui, indépendamment de la taille optimale, permet d'expliquer pourquoi certaines entreprises ne réalisent pas d'économies d'échelle.
Les économies d'échelle expliquent les fusions/acquisitions par le problème de la taille.
D'un côté, en fusionnant ou en acquérant un concurrent, une banque peut espérer s'agrandir et obtenir la taille efficiente. D'un autre côté, si une banque est trop grande et qu'elle doit diminuer sa taille, elle peut justifier les mesures qu'elle va prendre (parfois "associales") par une fusion ou une acquisition (postes en doublons, bureaux dans la même ville qu'on regroupe,…). Les impacts restent toujours les mêmes : il y a un rapprochement vers