Economie
A – Comptabiliser les chômeurs
° La situation du marché du travail comprend aujourd’hui trois situations parfois difficiles à départager : la situation d’emploi, celle de chômage et celle d’inactivité. Cette dernière, apparue avec le chômage de masse et les politiques pour l’enrayer, concerne par exemple des personnes mises en stage alors qu’elles sont au chômage, ou en préretraite, ou non inscrite à l’ANPE (agence nationale pour l’emploi – aujourd’hui Pôle Emploi ), ou découragées, ou DRE - dispensées de recherche d’emploi car trop âgées .Ou bien encore en CTP, contrat de transition professionnelle, créé en 2008 pour éviter de mettre des personnes licenciées a chômage (voir infra)
°Compter les personnes privées d’emploi est un exercice difficile car ce dernier dépendra de la définition réglementaire du chômeur ; et que cette définition change selon les époques et bien sûr selon les pays .
En France trois organismes nous donnent un chiffre du chômage:/ le Recensement tri-annuel, peu fiable car intermittent / l’INSEE qui nous donne, chaque année au mois de mars, les PDRE, personnes disponibles à la recherche d’un emploi et qui s’appuie sur la méthode des quotas en statistique / l’ANPE –devenue lors de sa réunion avec les Assedic en 2008, Pôle Emploi, qui enregistre jour par jour les chômeurs qui se déclarent. Trois méthodes différentes donc, et trois chiffres du chômage.
° Les querelles qui ont été nombreuses et qui persistent (parfois 300.000 chômeurs de différence entre INSEE et ANPE) sont dues au fait que le chiffre du chômage est construit selon certains critères. Ainsi en 1985 ont disparu du jour au lendemain 350.000 chômeurs de plus de 57 ans : ils devenaient DRE et sortaient du chômage . Idem depuis 1995, la sortie de 500.000 personnes environ comptabilisées à part car elles travaillaient 78 heures par mois tout en étant au chômage. Idem pour le nettoyage des fichiers avant chaque élection