Education au xixème siècle
Avant le 19ème siècle, l’éducation était strictement réservée aux élites, car elle était payante et sous l’influence de l’Eglise. Seuls les enfants issus des catégories aisées pouvaient y accéder, une majorité de la population restait donc illettrée. Pour les enfants d’ouvriers, la période de l’enfance était rude car, au lieu d’aller dans les écoles payantes, ces derniers travaillaient toute la journée, ce qui les privait de toute chance d’épanouissement culturel. Cette inégalité intellectuelle, due aux inégalités sociales, n’est plus permise par l’Etat (1er empire,) qui décide alors de réformer le système éducatif et d’abolir le travail des enfants.
Le 19ème siècle est donc le siècle de la réforme du système éducatif avec le développement de l’enseignement public, laïc et obligatoire afin de réduire l’illettrisme et « l’obscurantisme » alors trop présents. Pour ce faire, de nombreuses lois sont instaurées. La première, celle du 1er mai 1802, conçue par Napoléon 1er, instaure en France l’université impériale et établit un monopole de l’Etat sur l’éducation. Celle du 18 Juin 1833, ou loi Guizot, établit la liberté de l’enseignement primaire et oblige chaque commune de plus de 500 habitants à posséder une école primaire de garçons, ainsi qu’une école de formation des instituteurs. Puis, en 1850, la loi Falloux institue la liberté de l’enseignement secondaire et laisse une place ample à l'enseignement confessionnel. Elle complète également la Loi Guizot, qui rendait obligatoire une école de garçons dans toute commune de 500 habitants, en rendant obligatoire également la création d'une école de filles dans toute commune de 800 habitants. La loi du 9 août 1870 impose un minimum de 80 élèves par classe d’enseignement primaire; neuf ans plus tard la présence d’une école normale d’instituteurs dans chaque commune est obligatoire. En 1880, le conseil supérieur de l’instruction publique devient autonome, ses membres sont désormais issus